On vous avait averti, rien de fifou à présenter. On voulait garder le truc un peu dans son jus quand même, histoire de garder trace du passé. Malgré tout, des menus à dispo et une meilleure gestion des archives… on espère! Pour les nostalgiques, vous pouvez toujours vous replonger dans les méandres de l’ancien site, copié en l’état, qu’on va conserver avec amour.
L’amour d’ailleurs, parlons-en. L’Amour avec un grand A comme dans Anarchie ! C’est lui qui nous a fait nous rencontrer au tout départ de cette aventure. Cet amour plein de rage qui nous faisait dresser le poils et retrousser la babine à l’approche de la cage à poule des bleus. Cet amour qui provoque le nœud acidulé au fonds de nos gorges quand on croise ce mec qui beugle, juste parce qu’il peut. Celui-là même qui nous a uni dans les luttes. Celui noir et rouge qu’on souhaite voir prendre au cœurs du monde entier. Pour les fondamentales fondatrices de cette aventure merveilleuse, merci à Zeitune, à Origénie et surtout à toi Kramps, celui qui est parti. Celui qui nous laisse cet amour.
Bon, on va parler un peu du présent, sans oublier le passé, mais en allant de l’avant. Que propose Libradio?!
Libradio c’est, pour nous, une façon de partager nos connaissances et nos expériences. Un chemin efficace pour réfléchir, apprendre et grandir. Le média radio permet une écoute et un partage de partout, pour le plus grand nombre. Cela permet de réunir des informations, au plus direct et plus proche des personnes souhaitant partager. Nous sommes mobiles afin d’aller là où l’action se passe, là où vous avez besoin d’une radio, et rendre celle ci plus disponible. Nous défendons farouchement les rapports d’horizontalité en notre sein et envers les autres, et nous œuvrons pour qu’ielles fassent de même.
Les personnes interviewées peuvent faire découvrir aux auditeurs de Libradio un large champ d’action :
- Le pourquoi elles luttent, aider à éveiller et à réaliser certains enjeux pour lesquels il faut se battre, motiver a entreprendre des actions similaires et rassembler des auditeurs autour de leurs actions.
- Le métiers qu’elles effectuent, informer que ça existe, donner envie à d’autres de s’y atteler ou de vouloir requérir les services de ces prestations.
- Les activités artistiques et sportives qu’elles pratiquent afin de faire connaître, de partager leurs passions.
Libradio propose de vous interviewer, en toute bienveillance, sur le sujet de votre choix afin de faire connaître aux auditeurs ce qui est important pour vous. Elle vous propose une visibilité et un partage sur les ondes. Elle vous propose d’être sur le lieu d’évènements que vous organiser afin de transmettre celui-ci par l’interview de personnes le souhaitant, pour informer et donner envie aux gens de venir. Essentiellement, il s’agit de rendre visibles vos combats, vos activités, vos boulots, vos associations, vos idées, vos luttes, sans déformations de vos propos, sans filtres, aux plus grands nombres.
Enfin, si vous ne voulez pas parler dans un micro mais que vous souhaitez nous soutenir vous pouvez nous aider en étant présent lors de nos activités, sachez également que si vous avez du matériel, tel que micro, enregistreur, câbles,… ou même de l’argent (pas trop quand même, on saurait pas quoi en faire) c’est avec plaisir que nous prenons!
En attendant les premiers podcasts qui devraient arriver sous peu, on vous laisse découvrir un peu notre nouveau site ainsi qu’un texte de notre ami parti. A tantôt!
LibrAdio. Aka radio prenons la ville, aka radio refugees welcome aka radio lissignol et aka pire encore est une radio qui aux noms préfère les contenus. Étêter les corps pour y verser les idées qui produiront les libres actes de la Liberté.
L’on ne sait qui est derrière. Mais l’on sait qu’iels sont partout. Telles des fluides irisés qui composent la sève des luttes. L’on ignore qui est au devant. Certainement chacun.e.s qui s’en emparent et relayent plus loin. Comme l’écho des barricades annonce la tempête qui vient, en somme.
L’on ne sait comment, mais sans cesse et sans aucun moyen, les mots sont lancés qui alertent et en appellent aux séditions. Aux mots à rebrousse-poils l’on y ajoute le tocsin. Et les chants qui éveillent et qui tonnent. Soit la petite mélodie sur les cendres d’un monde en ruine.
Une radio comme ci, fait pour entrer dans un truc comme ça. Irrémédiablement problématique pour eux. Les brasiers aussi.
D’une oreille le grand monde écoute
Il entend te voir lorsqu’il te dévore
Lorsqu’il cligne d’un hoquet,
pour avoir avalé trop vite
C’est pour ne point entendre
et ne point voir
et ne point sentir
Le grand monde est aveugle
L’on y sied au milieu des couverts
Le temps compté.
Au festin de la vie, savoir que nos entrailles
Retourneront aux entrailles
M’ouvre l’appétit.Clameurs clameur, clameurs partout
Tumultes tumulte, tumultes partout
Savoir s’habiter résout d’un trait
un filet de voix porte bien plus
Que le vacarme colonisateur
Mais qui peut entendre ce qui es tu
Que peut-on ouïr qui ne soit énoncé
De la fine bouche ou de la fine oreille il n’est qu’un regard
qui sache
qui sait ?
Qui sait.Rencontrer
Kramps, textes épars, 30 juillet 2018
S’accidenter
Pourvu que la collision règne
Cultiver le fracas doux
La forme organique de la greffe végétale
Tu deviens toutes, je deviens tous
Et pourtant nos traits s’affermissent
Et ainsi les individus s’individualisent
pour autant que l’on horizontalise nos rapports.
L’affinité relie ce que la verticalité éconduit.
Devenons les singularités pour devenir les communs.
Ou contemplons nos misères
Et plaignons-nous en sans cesse.
Le status quo nous ensevelira
et nous serons immortels.